Le site retenu pour la Cité de la Culture de Galice est la colline qui domine la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle. Dominique Perrault propose d’enfouir la construction sous la terre, faisant du paysage la façade principale de l’édifice. La géographie devient ainsi architecture et le sol un élément du programme à part entière. Loin de tendre vers l’effacement du lieu, ce projet repose sur l’incrustation d’un gigantesque instrument d’optique qui introduit la lumière du soleil dans chaque niveau souterrain du bâtiment. Il s’agit d’un instrument hybride, entre la lentille de Fresnel et le kaléidoscope. Grâce à un savant jeu de miroirs, il permet en outre de projeter à l’extérieur des images capturées à l’intérieur, et de refléter à l’intérieur des fragments de la nature environnante et de la ville. L’entrée est discrète, à flanc de colline, et seul émerge l’impressionnant parallélépipède de verre. Ce prisme apparaît comme un phare dans le paysage, surplombant la ville historique et guidant les voyageurs.