Le 14 mars, Edouard de Rothschild, Président de France Galop, Dominique Perrault, architecte du projet, Bernard Mounier, Président de Bouygues Bâtiment IDF, ont posé la première pierre du Nouveau Longchamp, en présence du jockey Stéphane Pasquier. A cette occasion, ils ont apposé leurs signatures sur un tapis de selle de course qui a été placé au cœur des fondations du Nouveau Longchamp. Le projet devrait être inauguré en octobre 2017, pour accueillir le Qatar Prix de l'Arc de Triomphe.
Ainsi, cette
ambition doit s’accompagner non seulement d’un projet architectural
emblématique, capable de s’adapter aux évolutions futures, mais
également d’un projet de paysage de transfiguration du territoire
mettant en valeur à la fois le patrimoine bâti, héritage de l’histoire
de l’hippodrome, et surtout le patrimoine végétal du Bois de Boulogne
issu du plan de composition dessiné par Alphand au XIXème Siècle.
Le
Prix de l’Arc de Triomphe constitue le point d’orgue de la vie de
l’hippodrome. Le challenge du projet consiste donc à pouvoir accueillir
dans des conditions exceptionnelles cet événement qui regroupe jusqu’à
60.000 spectateurs sur le site, mais également un public plus restreint
pour les journées de réunions ordinaires.
Ainsi,
le projet propose de déconstruire l’ensemble des tribunes datant des
années 1960 et de les remplacer par une tribune unique, à la fois plus
compacte et plus fonctionnelle. Les bâtiments supports de l’activité
hippique, aujourd’hui éparpillés sur le site, seront également démolis
et reconstruits sous la forme de pavillons. Enfin, les bâtiments
historiques de l‘hippodrome seront réhabilités.
L’architecture
de la tribune est en mouvement tel un cheval au galop. Un léger
déversement oriente le jeu des tribunes superposées vers la ligne
d’arrivée. Mais ce décalage crée côté champ de course une tribune en
surplomb et, à l’inverse, côté rond de présentation, une tribune en
balcon. En effet, des terrasses, des coursives, des transparences, des
escaliers ouverts, tous ces éléments offriront des vues permanentes sur
l’ensemble de l’hippodrome, avec évidemment des vues privilégiées sur le
rond de présentation et sur la piste elle-même.
Le
concept architectural est un concept « d’étagères » transparentes,
n’offrant ni devant ni derrière, permettant aux spectateurs de passer
aisément de la vue plongeante sur les écuries à celle de la course
elle-même. En résumé, le projet architectural met en œuvre de généreuses
perspectives sur le paysage grâce à la réduction sensible de
l’importance des constructions existantes sur le site.
Le
design architectural est très épuré, simple et élégant, laissant passer
au travers des bâtiments les vues et les lumières. Le public a toujours
un contact visuel et de proximité avec les chevaux et les
professionnels, sans pour autant se croiser les uns les autres. On
pourrait parler d’une architecture fluide qui accompagne le mouvement,
comme le symbolise le déhanchement de la grande tribune, et qui laisse
passer le paysage à travers elle. Le Nouveau Longchamp, dissimulé dans
la nature, retrouve le charme des garden party d’antan, des promenades
au bois ou de la poésie des jardins de Bagatelle, tout en offrant
confort pour tous les publics et efficacité pour tous les parieurs.
Le
projet du Nouveau Longchamp sera un modèle environnemental pour ce type
d’équipement et s’inscrit dans les objectifs du plan climat de la Ville
de Paris.
En
conclusion, l’intervention consiste à créer un lieu plus naturel
favorisant l’implantation de nouvelles plantations ; plus écologique,
grâce à une conception innovante et à l’intégration de dispositifs aussi
bien actifs que passifs favorisant les énergies renouvelables et
l’autonomie des bâtiments ; plus flexible, en mettant en place une
grande variété de lieux permettant d’ouvrir Longchamp au plus grand
nombre dans des conditions d’accueil adaptées à la diversité des courses
hippiques ; et enfin plus agréable, pour le confort de l’ensemble des
usagers du site, chevaux, jockeys, cavaliers, professionnels et grand
public. »
Dominique Perrault
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