Groundscapes - Autres topographies
L'architecte Dominique Perrault propose dans cet ouvrage une réflexion sur l’architecture du "Groundscape". Une idée, un concept, que l’architecte explore et expérimente depuis des années au sein de ses projets et au travers de ses fictions. Une écriture du réel, une architecture souterraine où il ne s’agit pas de vivre sous terre mais d’inscrire les lieux de vie dans la terre, cet épiderme du sol ouvert sur le ciel.
Le "Groundscape", un concept générique
Au fil des multiples concours internationaux, des réalisations successives qui se sont échelonnées depuis les années 80, de la Bibliothèque Nationale de France à l’université d’Ewha, la notion de "Groundscape" s’est imposée comme un concept générique de l’architecte, une authentique extension du domaine d’exercice de l’architecture et, plus encore, comme un véritable programme. Objet de ses recherches à l’Ecole polytechnique de Lausanne, le "Groundscape" est un paysage d’une autre nature, un lieu ressource qui prolonge et élargit notre monde.
Un livre, une écriture
Dans Groundscapes - Autres topographies, Dominique Perrault prend position. Une parole, une écriture engagée où l'originalité des propositions est présentée comme un espace de dialogue et d’échanges complété par une très riche iconographie que le lecteur découvre au fil des pages. Fruit d’entretiens avec Frédéric Migayrou, l’ouvrage explore l’ensemble des questions soulevé par le "Groundscape" (de la fiction comme méthode de création aux questions d’écologie, d’ingénierie, d’urbanisme et de géographie...). L’architecte tente ainsi de tracer les contours d'une nouvelle urbanité; un univers des possibles, de lieux inédits existants, à imaginer ou à créer.
La fiction ou l’expérimentation des possibles
Dominique Perrault imagine et conçoit des fictions, ses "Groundscapes", futurs possibles de l’architecture qui ouvrent chaque chapitre du livre et proposent une réalité différente de la réalité construite. Il s’agit pour lui de révéler des ressources que notre réalité urbaine ne prends pas en compte afin d’étendre le champ architectural. La plupart de ces fictions concerne Paris, lieu de vie de l’architecte et territoire de son imaginaire. La fiction de l’Arc de Triomphe posée sur une dalle de verre permets de prolonger le monument, de dévoiler de nouveaux espaces, d’occuper mieux ce qui existe déjà. Dans la fiction de l’avenue Foch, c’est la notion de contexte dans son ensemble qui se transforme, celle de paysage, de territoires. Face aux mutations économiques, sociales et culturelles, c’est une réflexion politique, éthique et écologique que l’architecte nous propose de partager.